vendredi 24 janvier 2014

Rapport OXFAM sur les inégaliés dans le monde.

La FNB, syndicat spécialisé du double discours

Lettre ouverte de la Coordination Rurale à la FNB

La Coordination Rurale vient d'adresser ce jeudi 23 janvier une lettre ouverte à la FNB, Fédération Nationale Bovine (FNSEA). Revenu Agricole vous propose de découvrir cette lettre ouverte.

La FNB, syndicat spécialisé du double discours

Mesdames, Messieurs les représentants de la FNB,
 
Vous nous consternez par votre perfidie. Hier encore vous teniez la main du Ministre pour écrire l'application française de la réforme de la PAC, dont vous dénoncez aujourd'hui à tout va les méfaits.
Vous nous consternez par votre incurie à prendre la mesure de la situation de l'élevage français que votre positionnement depuis 20 ans conduit petit à petit à sa perte. Il faut à présent arrêter les frais au lieu d'accélérer.
 
Vous nous consternez par votre inconstance lors des réunions de travail où vos avis, ou plutôt ceux de vos représentants, diffèrent en fonction de leurs origines géographiques, chacun se contentant d'envisager ce qui est bon pour lui sans prendre en compte l'intérêt général des producteurs sur l'ensemble du territoire.
 
Vous nous consternez par votre manque de clairvoyance et de lucidité. Comment ne pas comprendre que le couplage partiel que vous défendez est obligatoirement voué à l'échec lorsque les budgets sont constamment en baisse ? En seriez-vous à espérer que le nombre d'éleveurs continue de diminuer pour que ceux qui restent aient plus d'aides ? Que M. Fleury le sache, nous n'accepterons pas qu'il fasse ainsi des économies sur le dos des producteurs. Être syndicaliste, ce n'est pas jouer à l'épicier pour répartir de trop faibles enveloppes.
 
Vous nous consternez par votre proximité avec les politiques et votre volonté de tout orienter en coulisse. Tâchez au moins d'être efficace !
Vous nous consternez par votre dévouement à la grande maison qui, pourtant, ne se préoccupe jamais de l'élevage. Ce n'est pas à M. Le Foll que M. Chevalier doit ordonner de rester chez lui, mais bien à M. Beulin, à moins qu'il ne puisse pas se permettre de le tutoyer.
 
Vous nous consternez par votre inaptitude (ou serait-ce un manque de volonté ou de conviction ?) à défendre les intérêts des producteurs de viande (mais sans doute que vous-même, ne les comprenez pas) et convaincre vos partenaires de la même grande maison que vous, qui n'ont aucun scrupule à déstabiliser la filière viande. Cela montre pourtant à quel point leur projet global est insuffisant. Sachez que l'on n'est jamais trahi que par les siens.
 
Vous nous consternez par votre virtuosité à employer le double langage : celui devant le Ministre par lequel vous acceptez tout, et celui dans les campagnes par lequel vous vous positionnez en victime.
Vous nous consternez par vos jérémiades à propos de la PMTVA. Vous aviez promis 200 € par vaches, vous les avez eus ! Peut-être auriez-vous dû vous demander au préalable si les budgets le permettaient et vous battre à nos côtés pour un véritable développement de l'élevage allaitant. Triste réalité des enveloppes budgétaires, dans ce contexte seul un découplage total que nous défendons aurait permis d'assurer un avenir aux éleveurs.
 
Vous nous consternez par votre incapacité à réfléchir avant d'agir. Si vous souhaitez aujourd'hui dénigrer la réforme de la PAC, il ne fallait pas applaudir à tout rompre le Président de la République à Cournon car les dés européens étaient déjà lancés et vous n'avez à aucun moment cherché avec nous à réorienter cette réforme calamiteuse. Comprenez-vous aujourd'hui que le soi-disant relèvement du seuil de l'ICHN ne constitue en réalité qu'un abaissement de celui de la PHAE ?
 
Vous nous consternez par l'irresponsabilité de votre positionnement sur la reconnaissance des actifs agricoles. Si M. Hermouet s'octroie le droit de définir ce que doit être un éleveur qui perçoit des subventions PAC, qu'il se renseigne auprès des exploitations dont la forme sociétaire est une EARL, une SCEA, ... ou auprès de celles qui emploient un salarié.
Vous nous consternez par vos manquements vis-à-vis des engraisseurs et des naisseurs-engraisseurs qui systématiquement y perdent à chacune de vos propositions. Il est désormais clair que, dans ce domaine comme dans d'autres, vous avez choisi de défendre les coopératives et l'agro-alimentaire. Excusez-nous mais nous resterons du côté des producteurs.
 
Vous nous consternez mais nous ne perdrons pas espoir qu'un jour vos larmoiements cessent de masquer notre discours de vérité auprès des éleveurs pour qu'ils réalisent enfin à quel point vos (in)actions leur font du mal. Bientôt toute la famille agricole se retrouvera à Paris et vous devrez alors répondre de vos actes. Pour les producteurs, l'essentiel c'est le revenu et non les aides. Leur situation économique ne s'améliorera qu'à condition que les prix de vente soient supérieurs aux coûts de production.
 
Bernard Lannes
Président de la Coordination Rurale
Michel Manoury
Président de la section viande de la Coordination Rurale
 Communiqué de la Coordination Rurale

lundi 20 janvier 2014

ECOLOGIE GENERALE - L'Allemagne n'est pas propre

 
 

L'année dernière, alors que je parcourais l'Europe en avion, je suis passé au-dessus de Berlin. Au moment de l'atterrissage, j'ai pu observer par le hublot des activités minières à ciel ouvert au sud-est de la ville.

 

Cela piqua ma curiosité parce que je pensais que l'Allemagne était un pays très "vert", peuplé d'écologistes endurcis. Qu'en était-il alors de cette activité minière ?

 

Il y a l'écologie certes, mais il y a aussi l'argent. L'économie allemande, point d'ancrage de l'euro, est solide. L'Allemagne possède de nombreuses et superbes entreprises industrielles, couvrant un vaste éventail de secteurs économiques. On pense par exemple à Mercedes-Benz, BMW, Siemens et bien d'autres.

 

Toutefois, aussi excellentes que soient les entreprises allemandes dans leur domaine, l'économie du pays a besoin d'une énergie à prix compétitif. Les coûts énergétiques sont importants pour toutes les entreprises.

 

Le besoin d'une énergie abordable a conduit à une renaissance de l'activité minière en Allemagne afin de fournir du carburant à un coût relativement bas pour générer de l'électricité. Par conséquent, malgré ce qu'on peut entendre à propos de l'écologie allemande -- fermeture de centrales nucléaires, construction d'éoliennes et installation de panneaux solaires -- le fait est que l'Allemagne produit beaucoup de charbon.

 

Par différents aspects, la renaissance minière allemande n'est pas "propre". Des machines gigantesques creusent des formations rocheuses qui produisent le charbon parmi le plus sale au monde -- le lignite ou "charbon brun". Comme on peut le voir sur ce graphique, l'Allemagne produit et utilise de grandes quantités de charbon -- en particulier du lignite de qualité inférieure -- pour générer de l'électricité.
 

German Electricity Production in 2013

Le problème avec le lignite est qu'il est composé de moisissures et de toutes sortes d'impuretés. Chaque tonne de lignite allemand est moins énergétique et plus polluante que d'autres formes de charbon de meilleure qualité (la houille dans le graphique ci-dessus), sans parler du gaz naturel, du nucléaire, de l'éolien et du solaire -- non pas qu'il y ait beaucoup de soleil en Allemagne l'hiver.


- Le lignite, nouvelle mode énergétique ?
Cette nouvelle tendance à produire du lignite s'étend au-delà des frontières allemandes, en Pologne et en République tchèque. Les grandes entreprises énergétiques européennes -- comme le suédois Vattenfall AB, par exemple -- développent des mines à ciel ouvert pour livrer plus de lignite aux centrales électriques.


Ainsi, à l'est de Berlin, Vattenfall exploite la mine de lignite de Welzow-Sued. Au fil des ans, les opérations minières se sont rapprochées à la limite des propriétés privées. Aujourd'hui Vattenfall demande aux autorités du Land de Brandebourg l'autorisation de saisir des terrains pour étendre ses opérations. Le village de Proschim est entre autres concerné. Vieux de 700 ans, il serait ainsi destiné à une destruction complète pour pouvoir étendre la zone d'exploitation minière de Vattenfall.


Selon un porte-parole de l'entreprise, "le lignite est la seule source traditionnelle d'énergie qui soit, sur le long terme, disponible dans cette zone en quantités suffisantes et à un prix abordable. Toutes les alternatives possibles sont pour le moment plus chères, elles augmentent la dépendance aux importations et font fuir les investissements, la création de valeur et les emplois".


Ce commentaire de Vattenfall résume tout à fait le débat qui agite les Allemands. C'est soit le lignite, soit payer plus, importer plus, investir moins et perdre des emplois. Clairement, l'Allemagne doit faire des compromis économiques, sociaux et environnementaux dans sa quête d'énergie.


Par conséquent, l'Allemagne se tourne vers l'exploitation minière à ciel ouvert. Pour l'instant, les centrales électriques allemandes brûlent du lignite "sale" pour maintenir la production électrique, la production industrielle, l'allumage des villes et le chauffage des maisons. Selon la politique environnementale de l'Allemagne, les zones d'exploitation minière seront au final remises en état. Mais l'Allemagne a pris ses décisions et la politique énergétique est claire, même vue du hublot d'un avion atterrissant à Berlin.


- Peut-on faire autrement ?
Tandis que les Allemands déplacent des villes entières pour creuser du lignite, il en va différemment ailleurs, au Canada, dans les sables bitumeux de la province d'Alberta par exemple. Ainsi, si une exploitation affecte une terre liée aux "Premières nations", le processus d'autorisation est immédiatement stoppé jusqu'à ce que les problèmes juridiques soient totalement clarifiés.


Quel est l'effet sur le paysage ? L'exploitation des sables bitumeux a un impact certain. Mais depuis les années 1970, période où a débuté l'exploitation en Alberta, la surface totale d'exploitation est de moins de 770 km2. C'est peu : par comparaison, le Grand Los Angeles couvre 12 500 km2.


Qu'en est-il des énergies dites "vertes" comme l'hydroélectricité ? La surface d'exploitation hydroélectrique -- principalement d'anciennes zones forestières -- couvre selon les estimations d'Hydro-Québec environ 30 000 km2 (la taille de la Belgique). C'est à peu près 40 fois plus que la zone dédiée aux exploitations minières en surface pour les sables bitumeux d'Alberta.


Dans une cinquantaine d'années, le schéma directeur pour l'Alberta stipule qu'environ toutes les exploitations minières en surface toucheront à leur fin. Entre temps, chaque exploitation minière doit établir un "fonds d'amortissement" dédié à la remise en état des terrains à un aspect proche de celui d'origine. Ce plan de rétablissement exige de recouvrir les zones creusées par la terre d'origine qui aura été auparavant stockée, de replanter la flore d'origine et de réintroduire la faune d'origine.


Pendant ce temps-là, dans 50 ans, le Grand Los Angeles et les barrages hydroélectriques du Québec seront certainement encore là, et même plus étendus encore.


Ces deux pays et leur quête respective d'énergie soulignent à quel point il n'existe pas de réponse facile aux questions économiques et de production électrique. Cela montre également que tout est relié à tout aujourd'hui.

samedi 18 janvier 2014

Un scandale français

 
 

Je n’ai pas prêté beaucoup d'attention à François Hollande, le président français, puisque clairement, il n’allait pas vraiment se démarquer de l’orthodoxie politique d’austérité destructrice européenne. Mais aujourd’hui, il a fait quelque chose de réellement scandaleux.
 

Bien entendu, je ne parle pas de sa prétendue liaison avec une actrice, ce qui, même si c’est vrai, n’est à la fois ni surprenant (eh oui, on est en France) ni dérangeant. Non, ce qui est choquant c’est sa façon d’accueillir favorablement les doctrines de droite qui ont été discréditées. Cela nous rappelle que tous les maux actuels de l’économie européenne ne peuvent être attribués entièrement aux mauvaises idées de la droite. Oui, des conservateurs impitoyables et butés ont mené l’économie, mais ils ont été en mesure de le faire grâce à des politiques de la gauche modérée manquant de cran et de volonté.
 
Aujourd’hui, l’Europe semble émerger de sa récession à deux vitesses et la croissance se relancer un petit peu. Mais ce léger frémissement fait suite à des années de performances désastreuses. A quel point ? Voyons : en 1936, sept années depuis le début de la Grande Dépression, la plupart des pays européens connaissait une croissance rapide, avec un PIB réel par habitant qui avançait vers de nouveaux records. En comparaison, le PIB réel par habitant aujourd’hui est toujours en dessous de son pic de 2007 – et, au mieux, il avance lentement.
 
Faire pire que lors de la Grande Dépression est, on pourrait le penser, un formidable accomplissement. Comment les européens ont-ils réussi ? Eh bien dans les années 1930, la plupart des pays européens ont finalement abandonné l’orthodoxie économique : ils sont sortis de l’étalon or ; ils ont cessé d’équilibrer leurs budgets ; et certains pays ont lancé d’importantes dépenses militaires qui eurent l’effet secondaire de provoquer une relance économique. Il en résulta une forte relance à partir de 1933.
 
L’Europe moderne est un endroit bien meilleur, que ce soit sur un plan moral, politique ou humain. Un engagement partagé envers la démocratie a amené une paix durable ; les filets de sécurité sociale ont limité les souffrances dues aux fort taux de chômage ; des actions menées conjointement ont permis de contenir la menace d’un effondrement financier. Malheureusement, le succès du Vieux Continent à éviter le désastre a eu l’effet secondaire de laisser les gouvernements conserver les mesures habituelles. Personne n’a quitté l’euro, même si c’est une camisole de force monétaire. Sans le besoin de donner un coup de fouet aux dépenses militaires, personne n’a rompu avec l’austérité fiscale. Tout le monde fait ce qui est censé être sûr et responsable – et la crise persiste.
 
Dans ce paysage déprimé et déprimant, la France ne s’en sort pas forcément si mal. Bien entendu, elle reste derrière l’Allemagne, qui a été gardée à flots grâce à son secteur d’exportation incroyable. Mais les performances françaises sont meilleures que la plupart des nations européennes. Et je ne parle pas seulement des nations frappées par la dette. La croissance française a dépassé celle de certains des piliers de l’orthodoxie, que sont la Finlande et les Pays-Bas.
 
Il est vrai que les derniers chiffres montrent que la France peine à prendre part au frémissement général de l’Europe. La plupart des observateurs, et notamment le Fonds Monétaire International, attribuent cette faiblesse récente en grande partie aux mesures d’austérité. Mais aujourd’hui, Hollande a parlé de ses projets pour changer le destin de la France – et il est difficile de ne pas être désespéré.
 
Car Hollande annonce son intention de réduire les impôts des entreprises tout en coupant (sans précisions) les dépenses pour compenser ce coût, déclarant "il nous faut agir sur l’offre", et encore un peu plus loin, déclarant que "c’est l’offre qui crée la demande".
Oh punaise. Voilà qui fait écho, presque mot pour mot, à cette théorie fallacieuse aujourd’hui abandonnée connue sous le nom de la Loi de Say – l’affirmation selon laquelle une demande trop faible ne peut se produire parce que les gens doivent bien dépenser leur argent dans quelque chose. Cela n’est simplement pas vrai, et ça l’est encore moins, dans les faits, au début de 2014. Toutes les preuves attestent du fait que la France déborde de ressources productives, à la fois en main-d'œuvre et en capital, qui restent assises à ne rien faire parce que la demande est inadaptée. Pour s’en convaincre, un seul regard à l’inflation suffit, puisqu’elle baisse rapidement. En effet, la France et l’Europe toute entière se rapprochent dangereusement d’une déflation à la japonaise.
Que veut donc dire le fait qu’Hollande ait choisi particulièrement ce moment-là pour adopter cette doctrine qui a perdu de sa crédibilité ?
 
Comme je l’ai dit, c’est le signe de l’échec du centre gauche français. Pendant quatre ans, l’Europe a été sous la coupe de la fièvre de l’austérité, avec des résultats largement désastreux ; il est révélateur que le léger rebond actuel soit annoncé comme si c’était un triomphe politique. Etant donnée la dureté infligée par ces mesures, l’on se serait attendu à ce que les politiques de centre gauche réclament avec acharnement un changement de cap. Pourtant, partout en Europe le centre gauche a, au mieux (comme en Grande Bretagne par exemple) fait de faibles critiques, à demi-mots, et le plus souvent s’est contenté de grincer des dents et de se soumettre.
 
Lorsque Hollande a pris la tête de la seconde économie de la zone euro, certains d’entre nous avons espéré qu’il pourrait faire une différence. Au lieu de ça, il est tombé dans le grincement de dents habituel – une posture qui se transforme aujourd’hui en effondrement intellectuel. Et la seconde dépression de l’Europe continue, encore et encore.
Paul Krugman
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Paul Robin Krugman, né le à Long Island dans l'État de New York, est un économiste américain qui a obtenu le « prix Nobel d'économie » 2008 pour avoir montré « les effets des économies d'échelle sur les modèles du commerce international et la localisation de l'activité économique ». Il tient une tribune depuis 1999 dans le New York Times ce qui lui a permis de devenir un « faiseur d'opinion »[

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EMB

EMB - European Milk Board : Communiqué de presse: Une solution pour la filière laitière européenne, enfin à portée de main

Les revendications du European Milk Board progressent à l'agenda politique
Berlin, le 16 janvier 2014 : 2014 promet d'être une année charnière pour la production laitière en Europe. A l'issue d'un marathon de négociations au sujet du paquet laitier et de la PAC, une solution pour le marché du lait en UE est, pour la première fois, à portée de main : Dans les prochains mois, la Commission européenne entend mettre sur la table des propositions concernant l'instauration d'une agence de surveillance du marché du lait - une revendication de longue date du European Milk Board (EMB) pourrait ainsi devenir une réalité politique. Le président de l'EMB, Romuald Schaber, souligne toute la portée d'une agence de surveillance : « Investie des compétences nécessaires, cette institution pourrait constituer un premier pas vers une stabilisation durable de la production laitière européenne. »
La situation demeure tendue pour les producteurs
Une étude réalisée par le Büro für Agrarsoziologie & Landwirtschaft (BAL) démontre que les coûts de production encourus par les agriculteurs ne sont pas couverts par le prix du lait. L'année dernière, les recettes en légère progression furent, à nouveau, neutralisées par des coûts de production nettement plus élevés. Aux alentours du mois de juillet 2013, les coûts recensés en Allemagne atteignaient 42 centimes le litre tandis que le prix moyen du lait ne dépassait pas 38,55 centimes. Par conséquent et en dépit de recettes en progression, les éleveurs laitiers ne purent générer de profit en 2013 mais continuèrent à essuyer des pertes. Cette situation met clairement en lumière la nécessité de relever le niveau général des prix afin de pouvoir couvrir les coûts.
L'étude le prouve : Une régulation du marché est nécessaire
En septembre 2013, la Commission européenne organisa une conférence consacrée à l'avenir du secteur laitier au-delà de 2015. A cette occasion, l'EMB put étayer, à l'aide d'une étude actuelle, la nécessité de créer une agence neutre de régulation du marché du lait européen. « Comme le démontre cette étude, les crises du passé auraient pu être évitées si une telle agence de surveillance avait existé. Si l'agence de surveillance envisagée est calquée sur ce modèle, nous aurons la possibilité de stabiliser de façon perceptible le marché du lait en Europe dès 2015, » estime Romuald Schaber. La solution qui semble désormais à portée de main pour la totalité de la filière laitière européenne est avant tout à mettre au crédit du travail ciblé accompli par le European Milk Board et les organisations qui le composent. Sans l'initiative prise par l'EMB, un tel débat de fond n'eut pas eu lieu en UE.
Tout dépendra de la mise en œuvre
Le débat n'est pas une fin en soi : « Nous avons besoin d'instruments concrets, » revendique Romuald Schaber. « Les prérogatives de l'agence de surveillance doivent être étendues afin que celle-ci puisse réagir aux évolutions du marché en procédant à des ajustements de volumes. La stabilisation à long terme du marché du lait n'est possible que sur la base d'une production orientée sur la demande. » Le European Milk Board enjoint, dès lors, les décideurs européens à traduire dans les faits ces bonnes idées.
En effet, l'Europe a besoin d'une filière laitière de couverture géographique globale et de producteurs de lait forts. L'EMB entend veiller à ce que la voix des éleveurs laitiers en Europe continue à retentir.
En sa qualité de confédération européenne des organisations de producteurs de lait, le European Milk Board (EMB) compte actuellement 19 organisations-membres, réparties dans 14 pays européens et représentant, dans leur ensemble, environ 100 000 éleveurs laitiers. Les pays représentés dans ses rangs produisent près de 75 % du lait européen.
Contacts :
Romuald Schaber (DE), président de l'EMB : +49 (0)160 352 47 03
Christian Schnier (DE, EN, FR), chargé des relations presse de l'EMB: +32 (0)2 808 19 35
European Milk Board asbl
Rue du Commerce 124, bte 4, B-1000 Bruxelles
TVA : BE0535.674.283
Tél.: +32 (0)2 808 1935
Fax: +32 (0)2 808 8265






 

mercredi 8 janvier 2014


 
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BRUNO PARMENTIER ECOAGRICULTURE INTENSIVE I


Chronique de Brice Couturier


BRUNO PARMENTIER ECOAGRICULTURE INTENSIVE II